La réforme des retraites 2023 : quels impacts pour les femmes ?

La retraite des femmes

La réforme des retraites envisagée par le gouvernement suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes, notamment chez les femmes. Selon le projet de loi, le système universel par points remplacerait les 42 régimes actuels, avec pour objectif de garantir l’équité entre les différentes catégories de travailleurs. Mais quels seraient les effets de cette réforme sur les pensions des femmes, qui sont souvent plus faibles que celles des hommes ?

Un âge de départ à la retraite identique pour tous

L’un des points clés de la réforme est la fixation d’un âge de départ à la retraite identique pour tous les salariés, à 62 ans, avec la possibilité de partir plus tôt ou plus tard selon le nombre de points accumulés. Cette mesure mettrait fin aux régimes spéciaux qui permettent à certaines catégories de partir avant cet âge, comme les fonctionnaires, les cheminots ou les militaires. Or, ces régimes concernent principalement des hommes, qui représentent 72% des bénéficiaires. Les femmes, quant à elles, sont majoritaires dans le secteur privé, où l’âge moyen de départ à la retraite est déjà de 62 ans. Ainsi, la réforme n’aurait pas d’impact significatif sur l’âge de départ des femmes, qui resterait inchangé.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Une prise en compte des périodes de maternité et de congé parental

La réforme prévoit également une meilleure prise en compte des périodes de maternité et de congé parental, qui pénalisent souvent les carrières et les pensions des femmes. Ainsi, chaque enfant donnerait droit à une majoration de 5% du nombre de points acquis par la mère, dès le premier enfant et sans plafond. De plus, la mère bénéficierait d’un trimestre supplémentaire par enfant pour compenser la baisse de revenus liée au congé maternité. Enfin, le congé parental serait mieux valorisé, avec un minimum garanti de points par mois. Ces mesures visent à réduire les écarts de pension entre les hommes et les femmes, qui sont actuellement de 42% en moyenne.

Une garantie de pension minimale pour les carrières hachées

La réforme propose aussi une garantie de pension minimale pour les personnes ayant eu des carrières hachées, c’est-à-dire avec des périodes d’inactivité ou de faibles revenus. Cette garantie serait fixée à 85% du Smic net pour une carrière complète, soit environ 1000 euros par mois. Cette mesure bénéficierait surtout aux femmes, qui sont plus nombreuses que les hommes à avoir connu des interruptions ou des temps partiels. Selon le gouvernement, 80% des bénéficiaires de cette garantie seraient des femmes.

Une incitation à travailler plus longtemps pour augmenter sa pension

Enfin, la réforme incite les salariés à travailler plus longtemps pour augmenter leur pension, en instaurant un âge d’équilibre à 64 ans. Cet âge correspond au moment où le salarié peut partir sans subir de décote ni bénéficier de surcote sur sa pension. Ceux qui partiraient avant cet âge verraient leur pension diminuer de 5% par année manquante, tandis que ceux qui partiraient après verraient leur pension augmenter de 5% par année supplémentaire. Cette mesure pourrait être défavorable aux femmes, qui ont souvent des pensions plus faibles que les hommes et qui auraient donc moins d’intérêt à partir plus tôt. De plus, certaines femmes pourraient être contraintes de travailler plus longtemps pour atteindre l’âge d’équilibre, notamment celles qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont eu des carrières longues.

Auteur : Lucie P.

Une femme dans un monde d'hommes, et je ne parle pas de l'univers de la communication ou du marketing mais de notre société. Oui il faut se battre pour défendre ses idées et ses positions, 2 fois plus lorque l'on est une femme ! Mon job, vous donnez mes astuces et régler quelques comptes pour que vous puissiez survivre dans cette jungle !

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